AccueilInscriptionConnexionDonnées personnelles

1. Emploi des modes : le subjonctif -F-I-A *

Domaine Langue française
Chapitre 1. Des mots pour une phrase *
Notion 1. Conjuguer. Emploi des modes et des temps
Description (2- Facile)

Emplois obligatoires du subjonctif

I. En proposition indépendante ou principale,

Le subjonctif exprime un ordre (le plus souvent à la troisième personne), un souhait ou une supposition.
Ex. : Qu'il vienne ! Qu'il parle ! 

II. Le choix obligatoire du mode du subjonctif pour le verbe de la subordonnée peut se produire du fait de la présence, dans la principale, des éléments suivants :

1. Un verbe ou locution verbale personnelle exprimant :

  • une volonté, un commandement : vouloir, avoir envie, trouver bon, demander, exiger, ordonner, demander, réclamer, solliciter, désapprouver, inerdire, etc.
  • une souhait, une prière : souhaiter, désirer, recommander, tenir à, aimer, etc.
  • une incertitude, une négation, un doute : douter, nier, contester, etc.
  • un sentiment : aimer, regretter, se réjouir, s’étonner, etc.
    Ex. : Je veux que tu viennes : je souhaiterais que tu viennes ; je doute que tu viennes ; je me réjouis que tu viennes.

Un verbe ou locution verbale impersonnelle exprimant :

  • un doute : être douteux/improbable/rare, etc.
  • une possibilité : être possible/impossible, arriver, etc.
  • une nécessité : falloir, suffire, être essentiel, etc.
  • une appréciation ou un jugement : convenir, valoir mieux, être, etc.
    Ex. : Il est improbable que tu viennes ; il est possible que tu viennes ; il faut que tu viennes ; il vaut mieux que tu viennes.

2. Un nom exprimant un sentiment ou un désir : la joie, la crainte, le bonheur, la surprise, le désir, le souhait, etc.
Ex. : Je ressens de la joie (sentiment) que tu viennes.

3. Un adjectif exprimant un sentiment : joyeux, content, heureux, ennuyé, surpris, étonné, fier, mécontent, malheureux, etc.
Ex. : Je suis content (sentiment) que tu viennes.

III. Le choix obligatoire du mode du subjonctif pour le verbe de la subordonnée peut se produire du fait de la présence, dans la subordonnée, des éléments suivants 

1. Le subordonnant " que " introduisant une subordonnée SUJET
Ex. : Que tu viennes est important.

2. Les relatifs quoi que, qui que quel que…, car ils apportent une incertitude
Ex. : Qui que tu sois, sois le bienvenu ! Quoi que tu aies fait, repends-toi et tu seras pardonné. Quelles que soient tes erreurs, va de l’avant !

3. Les subordonnants circonstanciels de but : pour que, afin que, afin que…ne …pas, de crainte que … ne …, de peur que … ne…, de (telle) sorte que, pour que … ne … pas,
Ex. : Je t'envoie de l'argent pour que tu viennes.

4. Certains subordonnants circonstanciels :

  • de temps : avant que, d’ici à ce que, en attendant que, jusqu’à ce que, etc.
    Attention, après « après que », on emploie toujours l’indicatif !
    Ex. : Avant qu’il ne vienne. Après qu’il est venu (ou qu’il fut venu).
  • de condition : à condition que, pourvu que, si autant que, si tant est que, etc.
    Ex. : Pourvu que tu t’en sortes, je suis heureuse. Nous irons au cinéma avec lui, si tant est qu’il vienne.
  • d’hypothèse : à moins que, en admettant que, à supposer que, etc.
  • de concession : bien que, quoique, malgré que, moyennant que, encore que, etc.
    Ex. : Avant que tu viennes, Charles sera parti ; à condition que tu viennes, Charles partira ; à supposer que tu viennes, Charles partira ; bien que tu viennes, Charles partira.

IV. A certaines conditions multiples

1. Dans une subordonnée de cause, quand la cause est rejetée.
Ex. : Je resterai, non que tu aies besoin de moi, mais parce que j’en ai envie.

2. Dans une subordonnée de conséquence, dont la principale est négative ou interrogative ou envisageant la conséquence comme impossible ou éventuelle.
Ex. : Il n'y a pas tant de neige qu'il faille annuler notre rendez-vous. As-tu travaillé de façon si extraordinaire qu’il faille te récompenser ? Il est trop merveilleux pour que je puisse en aimer un autre.

                                               ………..

Précision : Pourquoi peut-on dire dans certains cas que l'obligation du choix du subjonctif dans la subordonnée est facultative ? Cela semble contradictoire !

Le choix du subjonctif dans la subordonnée est obligatoire si, dans la principale, un élément exprime une volonté, un sentiment, une incertitude, ou dès que l'on introduit une idée de doute ou de subjectivité, Mais celui qui parle est libre d'introduire cette nuance ou non.
Ex. : Je dis qu'il fera cela demain. Je dis qu'il fasse cela demain (volonté). 
Je ne crois pas qu'il m'a menti. Je ne crois pas qu'il m'aît menti (dans le second cas, l'incertitude est plus grande).
Mais : Je n'ignore pas qu'il m'a menti (c'est du réel, donc de l'indicatif obligatoirement).

                                               ………..

Emplois facultatifs du subjonctif

 

I. Le subjonctif est facultatif dans une subordonnée conjonctive introduite par « que » et coordonnée à une conditionnelle introduite par « si ».
Ex. : S'il vient à la maison et qu'il fasse un peu de ménage, je lui donnerai ce qu'il attend. 

II. Le subjonctif est facultatif (mais il vaut mieux l’utiliser) dans une relative déterminative (ou restrictive).
Ex. : Il est le seul qui m'ait fait un cadeau. Il n'y a que lui qui sache l'utiliser.