3. Qui ? Montaigne
Notion (5- Perfectionnement) | Michel Eyquem naît en 1533 en pleine période humaniste dans une famille qui s’est enrichie grâce au commerce du vin puis a acquis son château et ses titres de noblesse. Son père s’est illustré durant les campagnes des guerres d’Italie puis est élu maire de Bordeaux (1). Le père de Montaigne tint à lui donner une éducation humaniste (2) grâce à un précepteur qui lui apprit le latin comme langue maternelle (3), ce qui lui permit d’avoir très vite accès aux textes antiques mais aussi aux ouvrages modernes écrits en latin. Il fut ensuite scolarisé au collège de Guyenne où il eut d’excellents professeurs mais considérait l’école comme une « geôle de jeunesse captive » ; il y fit une scolarité moyenne (4). Par la suite, Montaigne fit des études de droit pour entrer dans la magistrature (5) et deviendra conseiller au Parlement de Bordeaux (6). C’est dans ce milieu qu’il fera la connaissance de sa future femme mais surtout d’Etienne de La Boétie qui devint un ami et un modèle énergique, incorruptible, nourri de philosophie stoïcienne. Cette amitié profonde et exclusive est retranscrite en ces termes dans son chapitre de l’amitié : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi » (I, 28). La mort prématurée de La Boétie marquera profondément Montaigne (7) qui se consacrera à la publication des œuvres de son ami puis quittera sa charge de parlementaire pour se retirer sur ses terres et se consacrer à l’écriture (8). En 1580, il publie deux premiers livres des Essais puis entreprend plusieurs mois de voyages en France, en Allemagne et en Italie (9) qui inspireront la rédaction d’un troisième livre des Essais. A son retour il est élu maitre de Bordeaux et les dernières années de sa vie son marquées par le retour des guerres de religion, la peste qui dévaste sa région et le remaniement de ses Essais auxquels il se consacre jusqu’à sa mort en 1592 (10). |
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Chapitre(s) associé(s) | 3. Qui ? Ecrivains français et de la francophonie |