1. Conjuguer. Bases

a. Le verbe est le centre de la proposition

Il est formé d’un radical (qui varie dans de nombreux verbes) et d’une désinence (ou terminaison) qui varie en fonction du nombre, de la personne, du temps, du mode. Parfois un auxiliaire est nécessaire pour indiquer le temps, l’aspect et la voix.

On distingue traditionnellement trois groupes de verbes: Le premier groupe comprend les verbes dont l’infinitif est en er. Il compte le plus grand nombres de verbes (environ 4 000), presque tous réguliers (manger, chanter, travailler…). Le deuxième groupe comprend les verbes dont l’infinitif est en ir, et le participe présent en issant, participe qui sert à trouver le radical (finir/finissant, rougir/rougissant) Le troisième groupe comprend tous les autres verbes (voir, venir, prendre absoudre…).

b. Analyse

Pour analyser un verbe et pour pouvoir le conjuguer, il faut donc tenir compte du groupe, du nombre, de la personne, du temps, du mode, de l’aspect et de la voix. Le nombre et la personne dépendent du sujet.

Il y a 5 modes. Pour la grammaire moderne, les mode n’expriment pas une modalité, mais se différencient selon leur capacité à présenter des indications de personnes et de temps grammaticaux. Ainsi on oppose les modes personnels (indicatif, subjonctif et impératif) et les modes impersonnels (infinitif, participe). Le conditionnel, quant à lui, est intégré à l’indicatif. Le mode est donc un cadre de classement Traditionnellement, on distingue 3 temps principaux : le présent, le passé, et le futur. Mais c’est plus complexe que cela, et il faut tenir compte de la situation d’énonciation pour bien les employer.

L’aspect est la manière d’envisager l’action exprimée par le verbe dans son développement, sa durée : accompli/inaccompli (je comprends/j’ai compris) ; perfectif/imperfectif (sortir/marcher) ; sécant/non sécant (il lisait/il lut) ; inchoatif/terminatif (il se mit à lire/il s’arrêta de parler ; semelfactif/itératif (il va au théâtre/il va souvent au théâtre) ; progressif (il est en train de marcher…).

La conjugaison du verbe permet d’exprimer certains aspects. Mais d’autres moyens linguistiques sont à notre disposition.

c. Voix et tournures

La voix active : le sujet fait l’action.

La voix passive : le sujet subit l’action (toujours conjuguée avec l’auxiliaire être).

Ex. : « Une belle femme est celle que je remarque. Une femme charmante celle par qui je suis remarqué. » (Thomas Erskine)

La tournure pronominale : le verbe se conjugue avec un pronom personnel complément réfléchi ou réciproque représentant la même personne que le sujet.